CARACTÈRE : Les qualités, les défauts de votre personnage
Gabrielle était une enfant joyeuse et extravertie qui, à la suite de divers événements, s’est refermée comme une huître. Elle est désormais une jeune femme sombre, au caractère bien trempé. Elle n’est pas impulsive mais, comme tout le monde, elle a ses limites et mieux vaut ne pas les tester. Elle n’est pourtant pas très patiente et la faire attendre est une mauvaise idée. L’insulter, de quelque manière que ce soit, est également une très mauvaise idée, à moins d’être suicidaire. La provoquer ne donnera pas forcément une réaction immédiate et, après avoir pris le risque, il est de bon ton de surveiller ses arrières. Elle n’est donc pas du genre à foncer tête baissée et ignore les bagarres où elle pourrait intervenir et les agressions qu’elle pourrait arrêter si elle n’y est pas directement impliquée.
Elle ne sourit que très rarement et, lorsque cela arrive, mieux vaut déguerpir car c’est le signe qu’elle a pété un plomb.
Elle ne fait confiance à personne d’autre qu’à elle-même. Ca en est à un point qu’elle peut même mentir aux questions les plus simples du style « D’où viens-tu ? » ou « Quel âge as-tu ? » quand, toutefois, elle consent à y répondre. Elle part du principe que tout le monde est un traître en puissance, c’est à la limite de la paranoïa.
Par contre, elle se fie bien aux animaux. Comme « ils n’ont pas la stupidité des humains », elle les considère comme dignes de confiance. Elle a une certaine préférence pour les oiseaux de proie et les chats.
Elle a le don de disparaitre. Pas littéralement bien entendu mais elle sait se faire oublier comme personne, ce qui fait que parfois, même au milieu de la foule, elle passe totalement inaperçue. Cela lui permet d’observer les gens sans se faire remarquer.


Ce qu'elle aime : Les chats, les oiseaux de proie (et les animaux en général)., la musique, la lecture (qu’il s’agisse de romans, de mangas ou de bandes dessinées, elle dévore tout.).
Ce qu'elle déteste : l’être humain.

PHYSIQUE : A quoi ressemble votre personnage ?
Gabrielle n’est ni grande ni petite, elle est de taille moyenne. Elle a de longs cheveux noirs (Ils lui descendent jusqu’en bas du dos) qu’elle laisse libres, en général mais quand elle lit, elle les tire en arrière. Quand elle fait du sport ou qu’elle danse, elle les attache simplement en queue haute. C’est la seule chose pour laquelle elle est vraiment coquette et à laquelle elle fait très attention, ses cheveux. Elle a des yeux d’un bleu pur dont la couleur s’assombrit quand elle s’énerve et le teint pâle.
Question vêtements, elle porte en général des vêtements sombres même si elle n’a rien contre les couleurs mais ce sont rarement des vêtements « féminins ». Elle déteste tout ce qui est jupe et robe, elle porte toujours un pantalon (C’est un vrai garçon manqué). La seule exception, au niveau des couleurs, est une tenue entièrement blanche qu’elle ne porte que quand elle sort tard le soir : un pantalon classique, une longue veste et un top.
Elle a toutes sortes de petites plaies, dues aux nombreux sports de combat qu’elle pratique mais aucune cicatrice. Elle a un tatouage dans le dos : une aile d’ange déplumée qui prend tout le côté droit de son dos. Elle a également un anneau en haut de l’oreille gauche (la raison est donnée plus loin.).
Sa manière de se déplacer est plutôt … féline. Elle est aussi assez forte physiquement même si elle est loin de faire le poids face à un homme entraîné.
Sa silhouette ne laisse aucun doute sur le fait qu’elle est une femme mais elle n’a aucune poitrine et ne s’en plaint pas, considérant que c’est plus simple pour la pratique des sports de combat ainsi que pour la discrétion étant donné que du coup, elle n’attire pas trop le regard des hommes.

HISTOIRE : L'histoire de votre personnage, les moments importants de sa vie, sa famille...
La mère de Gabrielle est décédée en la mettant au monde, la laissant seule avec un père débordé de travail et indiffèrent envers cette gamine qui lui a enlevé sa femme. Important industriel, il ne s’occupait que de son travail, semblant oublier qu’il avait une fille qu’il avait placée entre les mains d’une nounou un peu dure mais attentionnée. Malgré l’absence de son père, Gabrielle passa donc une enfance normale. Enfant extravertie, elle se fit sans mal quelques amies au primaire et ses notes étaient excellentes. Elle était également appréciée des professeurs. Malgré son comportement exemplaire en classe et ses excellentes notes, le comportement de son père ne changeait pas mais sa nounou était toujours là pour la soutenir.

En troisième année de primaire, cependant, les choses changèrent. Après avoir passé tout un dimanche à la cueillette des fraises avec sa nounou, elle retourna à l’école avec un plein ravier de fraises qu’elle comptait partager avec ses amies. Elle va alors surprendre une conservation … fort déplaisante. Ses « amies » lui cassaient du sucre sur le dos. Il parait qu’il n’y a rien de plus cruel qu’un enfant, cette conversation ne le prouva que trop bien à la petite Gabrielle. Alors que ses « amies » la traitaient de « pimbêche », de « hautaine », de « vantarde » parce qu’elle avait un père riche et de toutes sortes d’autres choses encore moins plaisantes, Gabrielle fila, laissant au sol les fruits qu’elle avait lâchés. Son père étant, une fois de plus, trop occupé, elle ne se confia qu’à sa nounou qui fit de son mieux pour la consoler.

Quelques jours plus tard, l’une de ses filles (la « petite chef » de la bande) chuta dans l’escalier où elle se brisa la nuque. Si les professeurs, les parents et autres responsables n’y virent qu’un simple accident, les autres filles surent tout de suite que la responsable était Gabrielle. Après cette histoire, Gabrielle se referma. Si ses notes étaient toujours excellentes, elle était maintenant plus sombre et parlait très peu, se contentant généralement de répondre aux professeurs. Elle continuait de se confier à sa nounou qui endurait aussi bien les peines que les colères de l’enfant.

Mais plus pour longtemps. Gabrielle termina sa primaire sans amis mais avec d’excellentes notes. Au cours de sa première année de collège, en balade avec sa nounou (oui, elle l’avait encore. Comme c’était son père qui se chargeait de tout, la nounou était toujours là.), elle s’éclipsa discrètement pour entrer dans un bâtiment qui l’avait intriguée : la bibliothèque. Elle avait déjà été à celle de son école primaire mais c’était alors une petite bibliothèque. Celle où elle mit les pieds ce jour-là était beaucoup plus importante. Quand la nounou se rendit compte de sa disparition, elle paniqua. Le père averti, la police également mise au courant, ils retrouvèrent rapidement Gabrielle tout au fond d’une des allées de la bibliothèque. L’affaire s’arrêta là et ils rentrèrent. Le père retourna aussi vite dans son bureau, l’incident déjà oublié. La nounou s’absenta un moment. En début de soirée, Gabrielle ne l’ayant pas vue revenir, se mit à sa recherche et la retrouva dans la buanderie, accrochée au téléphone. La nounou était en train de discuter avec une amie, se plaignant « de cette enfant hautaine qu’elle ne supportait plus et qui avait failli lui couter son poste aujourd’hui en allant s’enfermer dans une bibliothèque comme un vulgaire rat de bibliothèque ». Comprenant alors que la nounou n’était gentille avec elle que parce qu’elle était payée pour ça, Gabrielle se sentit une nouvelle fois trahie et ce, par la seule personne en qui elle avait encore confiance. Au cours des jours qui suivirent, la nounou dû supporter toutes une série de petits incidents. Pots de fleurs qui lui tombent sur la tête, savon sur les marches des escaliers, punaises sur les chaises… Le lustre du hall faillit même lui tomber sur la tête. Persuadée que la gamine n’était pas innocente dans tout cela, la nounou démissionna. Personne ne vint la remplacer.

C’est à cette époque qu’elle commence les sports de combat. Celui qu’elle place en tête est le kendo mais elle en a essayé beaucoup d’autres. Certains qu’elle a continué comme l’aïkido, la capoeira, le judo ou encore le kempo. Elle en a laissé tomber d’autres parce que … bah, parce qu’elle ne pouvait pas tout faire et qu’elle devait faire un choix. Elle a également, par après, commencé la danse tribal. Son père n’a accepté de lui payer le nécessaire que parce que cela lui permettait de ne pas l’avoir dans les jambes pendant ce temps là.
Ses notes, si excellentes en primaire, descendent. Elle est désormais une élève moyenne qui se débrouille plus ou moins. Il n’y a qu’en français, en anglais et en histoire que ses notes restent très bonnes. Dès la première année de collège, elle rencontre différents problèmes avec les autres élèves et même avec certains professeurs. Comme elle apparait comme « asociale », les critiques ont rapidement fusé. Chaque élève qui avait le malheur de la critiquer, de l’insulter, ouvertement ou non, était par la suite mêlé à un incident ou à un autre. Si les élèves savaient pertinemment que Gabrielle était derrière tout ça et que les professeurs avaient des doutes, sans preuve, ils ne pouvaient rien faire. Les incidents se multipliaient donc. Certains professeurs furent également pris pour cible après avoir lâché des remarques désobligeantes. Toujours sans aucune preuve. Gabrielle fut très vite surnommée « le chat noir », celui qui apporte le malheur à ceux qu’il croise.

Cela dura jusqu’en rétho (terminale, pour les français.). Cette année, une nouvelle élève arriva. C’était plutôt étonnant et certaines rumeurs coururent sur cette élève. Ayant eu des problèmes dans ses écoles précédentes, elle en avait changé souvent jusqu’à atterrir ici. Et, en la voyant, les élèves n’eurent aucun mal à deviner pourquoi. Elle était l’archétype même du rat de bibliothèque qui a toujours de bonnes notes, qui est coincé au possible. Avec ses épaisses lunettes et ses cheveux constamment noués en tresses, elle semblait sortir d’une mauvaise série américaine. Elle devint vite le souffre douleur de la majorité des filles de la classe. Certains garçons se mêlèrent même à la partie pour s’amuser. Cela commença avec les habituelles insultes auxquelles Gabrielle avait déjà eu droit. Puis, elles passèrent aux simples ordres qui consistaient à l’envoyer chercher leurs boissons, etc. Cela termina avec la destruction de ses manuels, le vol de ses affaires, des tabassages en règle. En milieu d’année, accablée par tout cela, elle tenta de suicider.
Gabrielle avait observé leur petit manège sans rien dire mais cet événement la décida à agir. Puisque cette fille n’avait ni le caractère ni le courage de réagir, elle allait s’en charger elle-même. Un matin, elle arriva donc en retard, attendant d’être bien sûre que plus personne ne traînerait dans les couloirs. Armée d’une batte de baseball et d’un cutter, elle prit la direction de sa classe, y entra … et fit un massacre. Pas un élève n’y échappa. Le professeur, du style de ceux qui aiment persécuter et désespérer les élèves, y eut également droit. Seule la « suicidée » en sortit saine et sauve. Après en avoir fini, Gabrielle s’était retournée vers elle sans rien dire et avait été étonnée de ce qui se lisait dans son regard. Ce n’était pas du dégoût ou de la peur comme on aurait pu s’y attendre. C’était de la reconnaissance. On lisait « merci » dans ses yeux.
L’anneau que porte Gabrielle à l’oreille gauche a été fait la veille de ce massacre, en souvenir « de la seule personne qu’elle ait jamais aidée ».

Lors du procès, Gabrielle en étonna plus d’un. Elle assistait à son propre procès comme s’il s’agissait de celui de quelqu’un d’autre, comme si elle s’en fichait.
Alors qu’on interrogeait la « persécutée », cette dernière avoua être reconnaissante envers celle qu’elle considérait comme sa sauveuse. Elle ajouta par après que s’il y avait bien une chose qu’elle n’oublierait jamais de ce jour, c’était le sourire de Gabrielle alors qu’elle massacrait ses camarades.
Lorsqu’on lui demanda une justification à ce massacre, Gaby répondit simplement :
« Ceux qui persécutent les plus faibles sont horribles mais ceux qui assistent à cela sans rien faire sont encore pires. »