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 « Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo

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AuteurMessage
Anthon Kjeldahl
Anthon Kjeldahl
On peut faire d’un cadavre la plus belle des créatures
On peut faire d’un cadavre la plus belle des créatures

Délits : 39
Date d'arrivée : 14/10/2012

Description fédérale
Crime: Faute professionnelle
Toutes ces petites choses à savoir:

« Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo  Vide
MessageSujet: « Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo    « Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo  Icon_minitimeSam 26 Jan - 19:07

100*100 100*100
Des armes, au secret des jours, sous l'herbe, dans le ciel et puis dans l'écriture, des qui vous font rêver très tard dans les lectures et qui mettent la poésie dans les discours.




      Comme d'habitude, Anthon avait pris le dernier tour de garde. Il aimait l'idée de rester à l'hôpital alors que la nuit faisait taire racontars et saltimbanques. Certes, il y avait des risques à veiller si tard – il le faisait en toute âme et conscience, il n'était pas fou – mais cela permettait aussi de rencontrer bien des âmes solitaires. En outre, la nuit était le moment le plus productif de son travail, ici. Il voyait tant de personnes faites de sang et de plomb qu'il en avait oublié la consistance normale de l'être humain. Il n'était pas rare ici de voir un patient éviscéré venir quémander ses services en se tenant les tripes. Ils venaient, pleurant, gémissant, crevant, pour une aide qu'ils savaient intéressée. Alors, les prix s'envolaient pour qui était assez malin, imaginatif. Une dette de vie vaut bien plus qu'un traitement contre la toux. Lorsqu'ils étaient à l'article de la mort, le profit était bien meilleur.
      Il était malgré ce dernier détail l'un des seuls téméraires à effectuer sans rechigner la surveillance nocturne. Rares étaient les fous qui prenaient le risque, dans le noir, de se faire attaquer par quelque drogué en manque de morphine, denrée bien rare dans les locaux, par quelque dégénéré espérant accroître sa réputation en mettant à feu et à sang ceux qui pouvaient soigner les plaies, sauver les vies. On s'en foutait pas mal, des vies, ici. Seule la sienne compte. Mais, bizarrement, il existait encore quelques fêlés qui préféraient mourir d'un rhume que d'un règlement de compte à l'amiable.
      Ces gens-là terrorisaient le personnel.

      Cela ne dérangeait pas Anthon, bien au contraire. Il profitait de ces instants de paix, de silence, pour nettoyer ses lames, stériliser ses scalpels, ranger soigneusement les fils et aiguilles par ordre de taille, de diamètre. Il s'occupait les mains et l'esprit loin des sempiternelles engueulades de ses collègues inépuisables, qui préféraient rester cloitrés derrière leurs murs inébranlables et leurs fenêtres blindées. Le Danois ne les enviait pas. Il aimait, sans conteste, affronter nuit après nuit les corps calcinés, les membres gangrénés, les balles perdues qu'on lui apportait. Les tourments de la mort ne l'atteignaient plus, ne laissant en lui qu'un vide profond, une indifférence cruelle. Elle était si oppressante, si douce. Il aimait se dire que, si la maladie était son ennemi, la mort était parfois son alliée.
      Tant de fois, à vrai dire.
      Ce soir-là, il s'évertuait à classer les médicaments par ordre alphabétique, occupation ô combien intéressante. C'est qu'il n'y avait pas foule devant les portes de l'hôpital. Les coups du sort se faisaient rares. Ils fuyaient leur sort, en cette nuit, rechignaient à se mettre au travail. Le chirurgien n'avait qu'à boire d'innombrables tasses de café pour se maintenir éveillé et nettoyer les flacons si convoités par les hypocondriaques. La semaine passée, le dentiste avait frôlé la mort pour l'un d'eux. Lorsqu'ils avaient ouvert la pharmacie, seule l'aspirine manquait à l'appel. Le pauvre type n'en avait pas fini de regretter sa soirée.

      Lorsqu'il entendit le grincement amer de la porte d'entrée retentir, il avait dans les mains un pot d'arnica et du bevacizumab. Il les classa rapidement, enleva avec un claquement les gants en latex blancs qui lui enserraient les mains et se dirigea vers le hall sans précipitation. Depuis trois heures qu'il rangeait le bordel du dentiste, il s'était emmuré dans cette tâche rébarbative et peinait à en sortir. Il se massa douloureusement la tempe, vidé. Un peu d'exercice lui ferait le plus grand bien.
      Il s'empêcha donc de jeter le nouveau patient dehors, même s'il ne faisait que venir chercher du viagra ou autre stimulant sexuel, chose malheureusement fréquente entre deux tentatives d'assassinat.

    ▬ Bonsoir. Que puis-je faire pour vous ?






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« Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo  Vide
MessageSujet: Re: « Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo    « Les tuyaux sont aussi peu sûrs dans les hôpitaux que sur les champs de courses. » ••• With ; Angelo  Icon_minitimeJeu 9 Mai - 14:40

Cette journée était pourrie! Décidément, la loi de l'emmerdement maximale marchait aussi dans ce bled pourri. Déjà ce matin, ma conquête de la nuit m'avait giflé en me traitant de mufle parce que je ne voulais pas qu'elle reste dans mon lit plus longtemps. Ensuite ça avait été la panique au bar, a croire que tous c'était donné le rendez vous dans MON bar pour se chercher des noises. Je ne suis pas chiant de nature, j'avoue aimer me battre mais pas dans MON bar, imaginez donc qu'un coup parte et touche a l'un de mes précieux petits frères ?

Après en avoir chassé quatre a la suite j'ai posé un ultimatum aux autres. Soit ils arrêtaient de se battre a l'intérieur, soit je fermais le bar jusqu'au lendemain. C'était radicale comme solution, mais au moins ils avaient arrêté de prendre mes pauvres chaises pour se taper sur la gueule pour des broutilles. J'avais ainsi pu me remettre a draguer mes clientes, flirter avec Perle et a servir des pintes et des pintes de bières. Par là petit sous ~. Seulement ce qui devait arriva, en essayant de séparer deux autres abrutis congénitaux ne savant pas se servir de leur unique neurone je me suis pris un coup, en pleine figure! Non mais vous vous rendez compte ? Abîmez mon superbe visage ? Le hic c'est que je veux bien être gentil mais faut pas trop me chatouiller, surtout après une journée aussi pourrie. Du coup j'ai bien amocher les deux bagarreurs et je crois qu'ils sont guéris de leur problèmes d'alcool pendant un bon moment.

N'empêche je peux pas rester avec ce coquard qui me dévisage! Comment je vais faire pour draguer maintenant moi ? C'est pour cette raison que je me retrouve a l'hôpital. Je hais les hôpitaux. L'odeur d'aseptique et les cris des chiards qui savent pas se la fermer me sont totalement insupportable. Une standardiste m'envoie en direction d'un endroit où on prendra soin de moi.

Le mec qui sort est plutôt bizarre. A le voir, je dirais qu'il doit être continuellement shooté ou alors il vient de prendre son pied dans sa réserve. Si ça avait été une nana, j'aurais tenté mais les mecs c'est pas la peine. Rien ne vaut les courbes d'une femme, un corps souple, fin et chaud contre le mien...Oh ouais...Mais c'est pas avec ma tronche de traviole que je me paye maintenant que je vais me trouver une minette.

- Ciao, je venais voir si vous aviez pas quelque chose contre les coquards ? J'ai de quoi payé hein.

Je savais la réputation de l'hôpital. Rien ne se faisait sans rien en échange. Restez a voir ce que serais le prix réclamé par cet homme.
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